Le sociologue tente de comprendre pourquoi l'équipe de France de football souffre d'une image dégradée dans l'opinion publique. Il examine les tensions existant entre, d'une part, des joueurs au sommet de la réussite sportive et économique, porte-parole et exemples des classes populaires et, d'autre part, des journalistes, soumis à une forte concurrence professionnelle, avides de scoops.
Issu d'une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l'exil », d'épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d'une génération à l'autre, dans les quartiers populaires...(extrait de la quatrième de couverture).
Discours présidentiel de Nicolas Sarkozy sur le caractère exemplaire de l'intégration de la "communauté asiatique" à la société française, célébrée comme des "modèles" de réussite sociale et professionnelle...
L'espace international du sport d'élite se donne généralement à voir comme un marché "pur". La réussite y étant présentée comme allant de soi, on aurait affaire à un fonctionnement où les sportifs les plus talentueux sortiraient du lot des pratiquants et accédéraient au sommet d'une hiérarchie accessible à eux seuls en vertus de leurs qualités. S'agissant de la course à pied, ceci s'impose du fait que ce sport est perçu selon une grille de lecture physicaliste et universalisante, la suprématie des coureurs marocains étant alors décrite comme le produit d'une sélection naturelle pretendument plus doués pour les efforts prolongés.; Après avoir pris position contre le modèle de la sélection naturelle, l'auteur analyse la question de l'espace segmenté en ce qui concerne la course à pied, puis la construction du marché et la construction d'une élite marocaine surnuméraire en athlétisme.
Etude du parcours de deux grands sportifs issus de l'immigration italienne en France au cours de l'entre-deux-guerres : le cycliste Alfredo Binda et le boxeur Primo Carnera. Champions du monde l'un et l'autre dans leurs disciplines respectives, leur trajectoire et les discours qui les accompagnent présentent des analogies, mais aussi des singularités que l'auteur analyse ici. Au passage de l'ombre à la lumière, du statut de migrant à celui de sportif reconnu, s'ajoute la question de l'identité nationale telle qu'elle est perçue en France, mais aussi telle qu'elle est vécue par ces deux champions.
Sur la base d'une enquête réalisée par entretien en 2005 auprès de 31 personnes d'origine maghrébine (16 femmes, 15 hommes) faisant suite à une recherche réalisée en 1995 auprès de cadres d'origine algérienne, l'auteur cherche à comprendre comment sont vécus l'entrée dans la vie professionnelle, puis le déroulement de la carrière des cadres français d'origine maghrébine. Quatre profils se distinguent dans leur trajectoire professionnelle (parcours ascendant "à la force du poignet", parcours linéaire, parcours descendant, parcours chaotique finalement réussi), mais les carrières professionnelles linéaires et chaotiques rassemblent chacune plus du tiers de l'échantillon. Si les parcours linéaires démontrent qu'il n'y a pas de déterminisme, les parcours chaotiques témoignent de la discrimination qu'ils subissent dans le monde du travail.
A partir d'une problématique résolument tourné vers la réussite, la recherche tente de poser un regard nouveau sur la population scolaire issue de la migration : comment des enfants d'ascendance étrangère vont-ils s'autoriser à réussir en France ?; L'approche méthodologique met la personne au coeur de la démarche : trois entretiens non directifs constituent le corpus de terrain. Les jeunes gens interrogés sont migrants, ou issus de la migration, et sont engagés dans un parcours d'études supérieures. Une analyse du corpus a dû être suivie d'une seconde, inspirée de la démarche clinique, pour les énoncés résistants au protocole défini auparavant.; Les résultats de la recherche montrent l'importance de la relation à une "figure culturelle seconde" dans la dynamique de réussite scolaire de l'enfant. La construction identitaire se joue dans un entre-trois où la dualité culturelle intrinsèque des jeunes gens les conduit à opérer une forme de "marginalisation" que l'on observe plutôt d'ordinaire dans des situations de rupture sociale... (Extrait du résumé de l'auteur)
Etude du vécu et des pratiques socio-spatiales des femmes marocaines installées à Gennevilliers durant les vacances d'été au Maroc. Pour ce faire, l'auteur analyse tour à tour le développement de nouvelles pratiques touristiques et la persistance d'activités traditionnelles : parcours du Maroc, fréquentation de stations thermales et des stations balnéaires, pélerinage, fréquentation du centre-ville, du café et du hammam, les fêtes étant l'occasion d'afficher leur réussite sociale et de susciter admiration et jalousie dans leurs rapports de voisinage.
Ouvrage consacré à l'histoire de ces enfants qui ont grandi en banlieue dans les années 70-80. Ce livre est le fruit d'une série d'entretiens menés auprès des "grands frêres", de celles et ceux qui s'en sont sortis.
Initiée par les colonisateurs néerlandais à partir de 1905, la transmigration des Indonésiens était encore, en 1997, le plus important programme de migration organisée jamais entrepris par un Etat. Bien que pratiquée sur une base essentiellement volontariste, cette transmigration a impliqué des programmes de nature assez coercitive. En comparant deux villages de migrants, l'un d'émigrés forcés et l'autre d'émigrés spontanés, l'auteur essaye d'expliquer que les premiers réussissent mieux que les volontaires dans leur nouvel environnement.
De l'Algérie à la France, à travers les parcours professionnels des enfants de parents immigrés algériens, les parcours sociaux de ces familles sont retracés et analysés. Les individus interviewés tout au long de cette enquête ont pour caractéristique d'être aujourd'hui en France des cadres ou des entrepreneurs. A partir de ce statut professionnel, l'une des hypothèses principales consiste à vérifier l'incidence des transmissions familiales dans les parcours sociaux réalisés au sein de la société française. Différentes pratiques sociales, telles que l'union matrimoniale, la sociabilité, la participation associative, les mobilités résidentielles et professionnelles, ont été analysées afin d'étudier la construction de ces trajectoires. Parallèlement, des « choix » ont dû être opérés (changement éventuel de nationalité, relations à l'Algérie, etc.) en fonction des parcours réalisés par ces individus dans la société française et de la représentation qu'ils se font de ceux de leurs parents. L'approche intergénérationnelle est dès lors privilégiée, à travers les espaces-temps considérés, afin de saisir les constellations familiales et sociales à partir desquelles s'élaborent les cheminements sociaux.
A contrepied de nombreux travaux traitant de la question, les auteurs mettent en évidence des parcours de « réussite » socio-professionnelle de jeunes hommes et femmes issus de l'immigration, trop souvent stigmatisés dans l'échec. La mise en contexte des parcours individuels fait apparaître comment les relations dynamiques qu'entretiennent les individus avec la famille, la communauté d'origine, l'école et le milieu de travail contribuent à jeter les bases d'une intégration sociale et professionnelle réussie. Ayant décroché un emploi stable, ces jeunes gens assument, chacun à sa manière, le rôle diffus d'agent et de symbole d'intégration, façonnant positivement l'opinion publique, par un travail d'apprivoisement de l'Autre et d'atténuation de leur différence. Partant d'une démarche compréhensive, l'ouvrage alterne analyses et témoignages, soulignant la réflexivité des acteurs sociaux.
Alternant analyses et témoignages, les auteurs présentent des itinéraires de jeunes femmes et de jeunes hommes issus de l'immigration en situation de réussite socio-professionnelle. Ils analysent les mécanismes de ces parcours individuels réussis et leurs impacts sur l'opinion publique.
Léonard, d'origine tamoule, Rachid, d'origine algérienne ont décidé de rester dans leur cité et d'y aider les jeunes en les impliquant dans "un projet fou" : écrire un livre sur la bourse. Ceci nous vaut un témoignage drôle et impitoyable sur les banlieues ainsi qu'une leçon de générosité et de courage.